
LA RUEE VERS L'OR
en Californie au XIXe siècle
Mouvements de foule
La propagation de la nouvelle
Revenons à James Sutter et son moulin, le menuisier James Marshall vient de découvrir la première pépite. Sutter tente de garder secrète l’information pour avoir un coup d’avance et lancer ses explorations.
La presse
Au départ, la nouvelle de la découverte d’or par Marshall n’est pas allée très loin, le 15 mars 1848 le premier rapport de la découverte est rendu public au petit village de San Francisco. La nouvelle apparaît pour la première fois dans le « San Francisco Californian », un journal de la région. On peut alors lire: "Gold Mine Found in the newly made raceway of the Saw Mill recently erected by Captain Sutter on the American fork, gold has been found in considerable quantities. One person brought thirty dollars’ worth to New Helvetia, gathered there in a short time. California, no doubt, is rich in mineral wealth, great chance here for scientific capitalists. Gold has been found in almost every part of the country. »
Une seconde annonce est faite dans le San Francisco Star le 25 mars. Toutefois même après deux annonces la nouvelle n’est pas prise au sérieux, la rumeur de la découverte de l’or est trop belle pour être vraie. Ce n’est que lorsque Sam Brannan crie, à San Fransico, qu’on a trouvé de l’or que les Californiens commencent à y croire.
Sam Brannan est né en 1819 dans le Maine. Converti au mormonisme, il s’installe en 1846 à San Francisco et crée le premier journal. Quel journal ? En 1847, il s’installe dans le Fort Sutter à Sacramento.
En mai 1848, Brannan tient un magasin au Fort Sutter et il apprend par Marshall, qui est plus bavard que ce que Sutter pensait, la découverte de la pépite. Il se précipite à San Francisco et crie dans la ruée en tenant une fiole d’or au-dessus de sa tête « Gold ! Gold in the American River ! » .
Sam Brannan achète alors toutes les pelles disponibles et tout le matériel de prospection qu’il trouve. Peu importe qu’il y ait de l’or, celui qui le cherchera devra acheter du matériel chez Sam Brannan. La nouvelle est éventée et se diffuse, d’abord par la presse puis par les hommes.
La nouvelle de Sam Brannan pousse les Californiens à se ruer vers la rivière dans l’espoir d’y trouver de l’or. Tout le monde est atteint de ce qu’on appellera plus tard : « la fièvre de l’or ». Le développement de la « penny press » en 1840 (journaux populaires) permet l'accès à l’information de tous. Jamais la richesse n’avait été si près d’eux.
Ainsi, la presse occupe un rôle de premier plan dans la propagation de la nouvelle. L’imprimerie permet la reproduction à l’identique d’un texte écrit et sa diffusion en grand nombre. L’information se diffuse au fur et à mesure des journaux et des déplacements humains. Le télégraphe n’existe pas et l’information arrive doucement de l’autre côté du pays.
La presse qui avait alors entrainé la ruée, la nourrissait de jour en jour. Le 14 juin, le Californian écrit : « The whole country from San Francisco to Los Angeles and from the seashore to the base of the Sierra Nevada resounds to the sordid cry of gold! Gold! GOLD!!! My paper cannot be printed by magic and as everybody is deserting me, paper and press must stop all together. » Certes la nouvelle a touché fortement la Californie mais doit maintenant atteindre la Côte-Est, arrive alors le second facteur de cette propagation : les interactions humaines.
Les interactions humaines
Le 1er juin 1848, Thomas Larkin, consul américain en Californie du Nord, envoie une lettre au bureau du secrétaire d’état des Etats-Unis d’Amérique à Washington. Elle rapporte que de l’or a été découvert dans la région et que le peuple en est devenu « fou ». Le 20 septembre la nouvelle a enfin touché la côte est. Le Baltimore Sun publie: “Rich Gold Fields Have Been Discovered in California!" . Le 21 septembre le New York Herald publie : "All Washington is in a ferment with the news of the immense bed of gold, which, it is said, has been discovered in California. Nothing else is talked about. Democrats, Whigs, free soil men, hunkers, barnburners, abolitionists, all, all are engrossed by the wonderful intelligence. The real El Dorado has at length been discovered, and hereafter let not cynics doubt that such a place exists. » A une échelle supérieure, la nouvelle se répand d’abord dans les ports d'Amérique du Sud, dans les îles, à travers le Pacifique, et les prospecteurs affluent. En effet les navires marchands et l’ensemble du commerce du continent américain est désormais au courant.
Ce sont les journaux hawaïens transportés par bateau qui informèrent l’Amérique du Sud. Le gouverneur militaire de la Californie, le colonel Mason, fait une tournée dans les mines en juin 1848, il remarque que la région est si vaste et l'or si abondant que les conflits sont rares entre des mineurs pourtant déjà nombreux. La lettre qu' il écrit au président des Etats-Unis, James Polk, accompagnée d'échantillons de métal et de cartes, constitue la substance du discours prononcé le 5 décembre 1848 par ce dernier lors de l'ouverture de la 2ème " session du 30e Congrès. Critiqué pour avoir engagé les États-Unis dans une guerre coûteuse contre le Mexique, le président saisit l'occasion de justifier ses décisions en exploitant l'extraordinaire nouvelle. Les journaux du monde entier diffusent l'information devenue officielle et la fièvre gagne la côte est des États-Unis, ainsi que les rives européennes de l'Atlantique.
Le colonel Mason rapporte que sur un petit terrain de moins de 100 yards, deux hommes, William Daly et Perry McCoon ont obtenu en sept jours 17 000$ d’or !
Tout le monde raconte alors des histoires fantastiques, de "bouche à oreille" circulent des récits fabuleux et les auditoires en sont enchantés. Des guides sont publiés, les aventuriers courent à la recherche de conseils auprès de beaux parleurs qui n’ont jamais trouvé une once d’or.
Des chansons traditionnelles sont agrémentées de nouveaux couplets au goût du jour : dans Oh Susanna !, : « Je quitte l'Alabama avec mon banjo sur les genoux » devient : « Je pars pour la Californie avec ma bâtée sur les genoux... » .Tout cela confirme alors que la Californie est riche en or. La mégalomanie de l’or s’est propagée partout dans les pays et au-delà des mers et océans, en Amérique du Sud et en Europe. Les journaux et les quotidiens publient des témoignages et des lettres proposent des « merveilleux » événements se produisant dans la Sierra Nevada. Partout, tout le monde parle d’or et de voyage vers la Californie. L’Europe toute entière commence à répondre à la nouvelle lorsque parallèlement les quotidiens américains décrivent la Californie comme la région des rêves et des enchantements. Des milliers d’Irlandais, d’Allemands, de Français, d’Anglais, de Danois et d’Espagnols affluent vers la région. La ruée vers l’or est alors une évidence et la Californie est « la terre où les rêves deviennent réalités ».
Des mouvements de foules à différentes échelles
Les nouvelles de la découverte d’or par Marshall ont entraîné des migrations par milliers ( je suis pas sur s'il y a un s)vers la Californie, d’autres régions aux Etats-Unis mais aussi des autres pays.
Les 48ers (quarante-huitards)
Les premières personnes qui affluèrent vers les gisements aurifères, au printemps 1848, furent les habitants de la Californie eux-mêmes : des Américains et des Européens vivant dans le Nord de la Californie en cohabitation avec des Amérindiens et quelques Californios (des Californiens parlant espagnol, du temps où la Californie était mexicaine). Ces chercheurs d’or de la première heure qu’on appelle les quarante-huitards. 6000 personnes avaient rejoint la Californie en 1848, la plupart par voie de mer. Ils ont trouvé proportionnellement beaucoup d’or. Un prospecteur moyen gagnait entre 10 et 50 fois plus d’argent qu’un salarié de la côte est.
Les 49ers (quarante-neuvards)
Ils vont progressivement être rejoints par d’autres – plutôt venus de l’est américain - pendant l’année 1849. Entre 70 000 et 90000 habitants ont rejoint la Californie pendant cette année : les célèbres 49ers. Ils venaient par la mer ou la terre et étaient pour les trois quarts américains.
La première migration stimulée par la ruée vers l’or, externe à la région, est sans aucun doute celle des américains de l’est vers l’ouest dans l’espoir de faire fortune. La population de San Francisco passe par exemple de 1000 habitants environ en 1848 à environ 20 000 en 1850…
Des mouvements de foules internes aux Etats-Unis
Plusieurs routes existaient pour atteindre l’Eldorado, parmi lesquelles des routes terrestres et maritimes.
Routes maritimes :
La plus connue partait de New York pour passer par le Cap Horn et arrivait en Californie, à San Diego ou San Francisco. Le voyage durait 6 mois en moyenne et couvrait une distance de 33 000 km. A l’annonce de la nouvelle, des navires de commerce sont transformés, de vieux baleiniers reprennent du service et sont rééquipés pour la circonstance.
Les conditions de voyage étaient particulièrement rudes: mal de mer permanent, conditions sanitaires précaires, maladies, infections alimentaires… beaucoup ne survivaient pas. Le coût de voyage était également élevé. On appela ces courageux voyageurs de la première heure les Argonautes, par référence à la mythologie grecque. A la fin de 1848, 6000 personnes ont atteint la Californie.
A partir de 1850, la dureté et la longueur insoutenable de ces routes favorisent la construction du " Panama Railway ", la première route intercontinentale ferroviaire du monde. Elle passe par l’isthme du Panama et relie les rives de l’océan Atlantique aux rives de l’Océan Pacifique. Ainsi les « forty niners » entame une nouvelle route, maritime cette fois, celle du Panama (plusieurs décennies avant la création du canal). Elle a permis d’économiser des mois et d’éviter ainsi le Cap Horn, connu pour ses mers houleuses. Le développement des bateaux à vapeur permettra encore d’accélérer, de faciliter ces traversées et de développer le commerce de marchandises.
Routes terrestres :
La route interne aux Etats Unis et surtout celle qui draina les premiers migrants, à savoir les Californiens et les anciens Mexicains de la région, avec quelques européens habitant au Nord de la région vers les gisements Californiens était la piste de Siskiyou. Cette piste était à l’origine un sentier, emprunté par les Amérindiens, qui traversait verticalement au long de la Californie de Portland (Oregon) à San Francisco.
Elle fut utilisée dans un premier temps par les habitants proches puis par des populations plus lointaines qui empruntaient l’Oregon Trail qui partait du Missouri traversait le Kansas, le Nebraska, le Wyoming, l’Idaho pour arriver dans l’Oregon (soit au total près de 3200km) d’où les voyageurs pouvaient rejoindre la piste de Siskiyou. La traversée durait 5 à 6 mois de trajet en caravane. On estime qu’environ 1300 personnes ont suivi cette route en 1848 et 10 000 en 1852 mais c’est en 1849 que la route fut le plus emprunté, plus de 11 000 personnes l’ont emprunté. Au total près de 80 000 personnes auraient empruntés cette route de 1846 à 1869, date du premier chemin de fer intercontinental.
La Californian Trail a aussi joué un grand rôle dans l’afflux de toutes ces personnes vers la région aurifère. Elle fait environ 3000 km et s’étend des villes du bord du Missouri jusqu’en Californie.
La troisième route terrestre était la « Mormon trail », elle s’étend sur 2000 km environ et est empruntée de 1846 à 1856, principaleme par les membres de l'église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours appelés « mormons ». Cette route se déploie de la ville de Nauvoo dans l’Illinois jusqu’à Salt Lake City dans l’Utah.
D’une manière générale ces trois routes terrestres suivent plus ou moins le même trajet jusqu’au Wyoming, l’Utah ou L’Idaho où elles se différencient. En réalité la route empruntée dépend du lieu de départ, de la destination finale recherchée, de la disponibilité en eau et en herbes de chaque route, et des attaques indiennes. Aucune autorité ne contrôlait les va-et-vient de ces routes, les seules personnes qui pouvaient apporter de l’aide aux voyageurs étaient des propriétaires des « trading posts » installés le long des routes. Les lieux de campements étant peu nombreux, les routes s’étendaient le long des fleuves pour permettre aux migrants de nourrir leur bétail grâce à l’herbe et à l’eau. De 1852 à 1860, une pandémie de cholera touche les voyageurs. Les rivières étaient contaminées alors par les déchets humains, facilitant la transmission des maladie.
Au total, on estime qu’environ 70 000 personnes auraient empruntés la Mormon Trail, 80 000 personnes l’Oregon Trail et 250 000 personnes la Californian Trail et ce que jusqu’en 1868.
La première ligne ferroviaire qui traverse l’Amérique d’Est en Ouest est créée en 1863 et favorisera les échanges entre les habitants de la Côte Ouest et ceux de la Californie qui sont devenus beaucoup plus nombreux suite à la ruée. En effet, le voyage qui prenait plusieurs mois est désormais possible en quelques jours. Selon certains historiens, si la ruée vers l’or n’avait pas eu lieu, la ligne de train aurait été construite dans un autre état et la Californie n’aurait pas connu le rayonnement qu’elle a eu pendant cette période.
Ainsi on estime qu’en 1849, entre 50 000 et 60 000 environ d’habitants des Etats-Unis ont immigré vers la région aurifère.
En effet on constate que la Californian Trail a été la route la plus empruntée. Cela pourrait s'expliquer par le fait qu'elle aboutit directement dans la région aurifère ce qui n'est pas le cas d l'Oregon Trail qui aboutit dans l'Oregon et la Mormon Trail qui s'achève à Salt Lake City.
Mouvements de foule externes aux Etats-Unis
Au-delà des migrations massives depuis la côte Est, se créée une migration mondiale d’ambitieux chercheurs d’or d’un grand nombre de pays parmi lesquels on retrouve principalement des Sud-Américains, beaucoup d’Européens, et des Asiatiques. Nous nous intéresserons tout d’abord aux Chiliens puis aux Chinois et enfin au cas français.
Au début de 1849, la rumeur de la ruée vers l’or avait fait le tour du monde et un nombre impressionnant de chercheurs d’or et de commerçants arrivent de tous les continents. Les premiers arrivés, parce que venus des pays les plus proches, sont des hispanophones. Le collecteur des douanes de San Francisco enregistre d'octobre 1848 à fin mars 1849 l'entrée dans le port de 454 bateaux mexicains, 270 chiliens, 90 péruviens.
Les Chiliens :
C’est le 19 Aout 1848, que l’arrivée du navire du capitaine Hobson chargé de cuivre et de suif américain ramène la nouvelle de la découverte au Chiliens, à Valparaiso. Son navire a longé les cotes Pacifiques de l’Amérique du sud pour atteindre la Californie. Il relate que son voyage a été difficile et qu’il a perdu la moitié de son équipage car ses marins sont partis tenter leur chance dans la ruée vers l’or. La Californie semble si abondante en or qu’il suffit de se pencher vers le sol pour en trouver. La nouvelle semble invraisemblable mais est rapidement confirmée. En effet, dix jours plus tard, l’arrivée du schooner: Adelaida bouleverse l’ensemble de la société chilienne. Le navire transporte alors plus de 2500$ d’or. En moins de deux semaines, 45 marchants anglophones chiliens embarquent dans la Virginan en direction de la Californie. En juin 1849, le « Foreign Office » du Chili affirme avoir délivré 6,000 passeports, sans compter ceux qui n’avaient pas les moyens de s’acheter un passeport et que les capitaines recrutaient comme membres d’équipage. Un capitaine affirme avoir compter le départ de 300 navires en un seul jour. Fin 1849, San Francisco enregistre 92 à 119 bateaux chiliens dans sa baie. En effet, les marins comme les capitaines abandonnent sans hésiter leur bateaux pour trouver de l’or et les chanceux navires qui retournaient au Chilli se voyaient victimes des cris et hurlement des marins annonçant les nouvelles: « News from California » « nuggets the size of boulders ! ».
La plupart des Chiliens sont arrivées en 1848, bien avant les 49ers américains. Arrivés à destination, ces chiliens anglophones pour la plupart, ouvraient des commerces à San Francisco en important des biens du Chili notamment de la nourriture, des instruments pour chercher de l’or et même des explosifs. En effet ces populations d’Amérique du sud étaient les seuls mineurs expérimentés sur place. Ils ont apporté avec eux d’innombrables petites techniques minières, comme le « corvo » qui est une arme blanche dont la pointe est incurvée. Elle servait à extraire l’or en brisant les roches lourdes qui la contiennent. D’autres techniques et méthodes traditionnelles chiliennes ont permis de faciliter la recherche l’or, mais les 48ers à qui les chiliens leur avaient presque tout appris commencent à se sentir inférieurs et commence à rejeter ces populations par des violences, des meurtres…
Les Chinois :
Une autre migration ayant pris beaucoup d’ampleur est celle des chinois. Il semblerait que plus de 20 000 chinois aient immigrés en Californie pendant cette période. En effet, la Chine vient de perdre la première Guerre de l’Opium contre l’Angleterre et subit un revers politique et économique. Certaines provinces (dont le Delta de la Rivière des Perles dans la Province de Guangdong) sont touchées par une très forte hausse du chômage entrainée en grande partie par la concurrence des produits importés en Chine à l’époque. La présence fréquente de marchands étrangers permet une circulation très rapide de l’information. La Californie prend le nom de Jiujinshan ( « la vielle montagne d’or ») et face aux mauvaises conditions de vie, les Chinois n’hésitent pas à lever les voiles et traverser le Pacifique pour se « ruer vers l’or ».
Les Français :
Enfin, les Français sont les premiers européens sur les lieux dès 1848. On estime que plus de 25 000 immigrants français ont afflué vers la Californie durant cette époque. La crise économique qui touche la France en 1840 pousse certains à émigrer. La Californie leur offre une nouvelle chance. Parmi ceux qui partent, on trouve des artisans, des commis, des propriétaires et des intellectuels mais aussi des républicains déçus des conservateurs et même quelques condamnés. Le trajet le plus évident consiste à prendre un bateau dans les ports du Havre ou de Bordeaux pour ensuite passer soit par l’isthme de Panama soit par le le Cap Horn. Toutefois beaucoup font escale à New York ou en Nouvelle Orléans avant d’aller vers la Californie.
Le gouvernement français de l’époque encourage ce mouvement et est persuadé qu’il pourrait apporter une solution à la paupérisation française. Ainsi en août 1850, le gouvernement organise une loterie qui financerait le voyage de 5000 français désireux de tenter leur chance en Californie: « la loterie du lingot d’or ». Finalement, ils sont 4 025 à s'embarquer sur 17 navires d'octobre 1851 à janvier 1853. Lorsqu’ils arrivent en Californie, ils se ruent vers les mines d’or. Leur présence est surtout importante au Nord de la Californie autour de Marysville (fondées par un Français, Charles Covillaud), de Grass Valley et de Nevada City, ainsi que le long des rivières Yuba et Feather; mais aussi au Sud près de Mokelumne Hill, et enfin autour de Sonora et des rivières Stanislaus et Merced. Ils sont surnommés « les lingots » et sont reconnaissables par leur gaieté et leur souci de confort. Ils se rassemblent par 50 ou même à 100, chantent la Marseillaise, boivent du vin et discutent politique. à une époque où l’opinion politique est de plus en plus controversé en France. Aux Etats-Unis, ils peuvent s’exprimer librement et sans crainte.
A noter que des parmis les nouveaux immigrants, on retrouvait également des esclaves qui venaient chercher leur liberté et gagner de l’argent. La Californie avait en effet choisi de se positionner contre l’esclavage.
Des femmes étaient également du voyage, le plus souvent pour accompagner leur mari, plus rarement seules. Elles représentaient 8% de la population totale et 2% dans les zones de prospection en 1849.



















