top of page

Découverte et prospection de l’or

 

     La découverte de l’or

 

     Tout commence en Californie au début du XIXe siècle

 

 

L'histoire du continent nord-américain est intimement liée aux richesses que renferme son sous-sol et se caractérise par une occupation progressive de l'Est vers l'Ouest (où se trouve la Californie). L'or américain tant convoité par les européens depuis la découverte du continent en 1492 par Christophe Colomb, fut exploité depuis fort longtemps par les Indiens d’Amérique du sud. En effet, les civilisations aztèques et incas possédaient de nombreuses mines en activité qui furent rapidement reprises par les Européens après leur arrivée. En Amérique du nord, les pépites au fond des rivières étaient connues des habitants indigènes mais n’avaient étonnamment pas de grande valeur pour eux.

La Californie désigne le territoire qui longe la côte pacifique de l’Amérique du Nord. Elle est divisée en quatre régions distinctes par leur relief et leur climat : la région côtière tempérée à l'ouest, la vallée centrale, la zone désertique au sud-est et la région montagneuse à l'est (appelée la Sierra Nevada).

 
                    La naissance de la Californie

 

En 1521, Garci Rodriguez Ordoñez de Montalvo, romancier espagnol, publie Les exploits d'Esplandian, roman de chevalerie dans lequel décrit une île peuplée d'Amazones vêtues d'or qu’il nomme « California » (qui veut dire « four chaud » en référence à la chaleur parfois accablante de cette région). Ce livre inspirera les conquistadors,  notamment le célèbre Hernan Cortes qui, en 1535, croit découvrir une île dans la longue péninsule de la Basse Californie et nomme l'endroit California.

Cortes ne trouvera pas d’Amazone. La Californie abrite alors de nombreuses tribus amérindiennes qui pêchent, chassent et cueillent pour leur survie et qui commercent entre elles.

Au début du XVIème siècle, les navires espagnols se contentent de sillonner les côtes de la Californie et ne cherchent pas à explorer le territoire intérieur. Ils longent parfois ces côtes au retour de voyages à travers le Pacifique à la recherche de richesses qu’ils transportent par galions entre Manille (Philippines) et Acapulco (Mexique).

C’est au cours d’une des rares expéditions à l’intérieur du territoire que Juan Rodriguez Cabrillo découvre en 1542 la baie de San Diego (à l’extrême sud de la Californie actuelle).

Plus tard, en 1579, le navigateur Francis Drake, lors de son tour du monde effectué à la demande de la reine d’Angleterre Elizabeth Ière, accoste plus au nord dans la baie de l’actuelle San Francisco, en Californie, qu'il nomme Nouvelle Albion (c’est à dire Nouvelle Angleterre). Cette incursion inquiète les autorités espagnoles qui envoient en 1602 le capitaine Sebastian Vizcaino qui prend enfin le temps d’explorer les côtes californiennes et notamment les baies de San Diego et de Monterey. Revenant de son voyage, Vizcaino fit renaitre la fausse légende d'une Californie insulaire. Ce n’est qu’en 1701 qu’un missionnaire jésuite, le père Eusebio Kino, prouvera que la Basse Californie est en fait rattachée au continent américain.

 

                    Le territoire devient américain

 

La Californie n’intéresse pas réellement les colonisateurs européens trop occupés à piller les populations amérindiennes déjà connues du continent sud-américain. Les nombreuses rafales de vent ainsi que les reliefs côtiers élevés de la Haute Californie dissuadent les Européens de s’y rendre. Il faudra attendre plus d'un demi-siècle pour que la puissance hispanique se décide à coloniser la Californie.

 

   La période des « Missions » :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                            Carte de la période des missions espagnoles en Californie

     

       sous mandat espagnol

Sous la pression des britanniques et des russes qui arrivent en Alaska, les Espagnols décident la colonisation de la Californie au milieu du XVIIIème siècle. Charles III d'Espagne décide la création de « missions » chargées de convertir au catholicisme les peuples indigènes de Californie. Le but étant d'en faire de « bons sujets » de la couronne et de préparer l'installation de populations civiles espagnoles. A partir de 1769, des missionnaires franciscains, jésuites et dominicains sont envoyés dans différents sites de la Californie : San Diego, Santa Barbara, San Francisco et Monterey.

 

       sous mandat mexicain

L’indépendance du Mexique en 1821 annonce la fin de la présence espagnole en Californie. En 1834, les missions sont sécularisées sur ordre du gouvernement mexicain. Dans le même mouvement, le Mexique occupe progressivement les terres californiennes anciennement espagnoles. Afin de dynamiser la région, le gouvernement mexicain accorde des concessions de terres aux colons venant d’Angleterre, de France, de Suisse....Le pays se couvre alors d'exploitations d'élevage, les « ranchos ».

 

   La division de la Californie :

 

En 1845, les Etats-Unis annexent le Texas à leur territoire. Cet événement crée des tensions avec le Mexique voisin. Cette atmosphère électrique entre les deux pays aboutit à une guerre américano-mexicaine de 1846 à 1848. A son terme,  la Californie est divisée en deux : la Basse-Californie qui restera mexicaine et la Haute-Californie qui reviendra aux Etats-Unis d’Amérique.

 

     La découverte de l’or

 

                    Une première découverte qui passe inaperçue

 

Rares étaient les premiers habitants de Californie qui ignoraient qu’en se promenant le long d’un ruisseau on pouvait y trouver quelques pépites ou poussières d’or. Pour autant, ils n’y prêtaient guère attention.

La première découverte formelle est peu décrite et peut être considérée comme légendaire.

En mars 1842, un certain Francisco Lopez promenait du bétail dans le ranch de sa nièce et s'amusait à chasser avec deux amis Manuel Cota et Domingo Bermudez dans l'actuel Canyon de Placerita à près de 50km de l’actuelle Los Angeles. Les trois hommes s’arrêtent pour déjeuner sous un grand chêne curieusement formé, à côté d'une berge. Lopez s'assoupit sous ce fameux arbre et rêve qu'il flotte dans un bassin d'or.

Au réveil, il creuse pour déterrer quelques oignons sauvages pour manger A sa grande surprise sont accrochées sur les branches d'oignons de petites pépites d'or.

Cette découverte est restée dans l’ombre de la deuxième découverte, celle qui engendra la « ruée vers l’or » du XIXme siècle.

 

                    La découverte de l’or californien

 

Tout commence dans la ville de Coloma à côté de Sacramento au large de l'American river. John Sutter y possède alors de nombreuses terres.

 

Qui est John Sutter et d’où vient sa richesse ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Portrait photographié de John Sutter (1803-1880)

 

Né en Allemagne en 1803, de nationalité suisse, Johann August Sutter est marchand de tissus. Il se marie à 23 ans et a cinq enfants. Il s’endette pour sauver son commerce et risque la prison suite à la faillite de son magasin.

Il part alors vivre de nouvelles aventures aux Etats-Unis, débarque à New-York en 1834 et se dirige vers la Californie. En 1839, il arrive à Yerba Buena (l'actuelle San Francisco) et se fait naturaliser mexicain afin d’acquérir le droit de possession en Californie qui à cette époque est un territoire mexicain. Il acquiert un territoire de 20 000 hectares qu'il nomme « Nouvelle Helvétie » et qu'il protège de la menace indienne à l'aide d'un fortin (Sutter's Fort). Il y développe des terrains agricoles et d’élevages, un atelier de tissage, un moulin... En quelques années, l'anciennement jeune suisse endetté devient l'un des hommes les plus riches de Californie à l’âge de 44ans, avec environ 1200 têtes de bétail et 100 employés. Continuant sur sa lancée, Johann Sutter décide de construire en 1847 une scierie pour fournir en bois de charpente et développer son projet de développer une minoterie. Les travaux se déroulent normalement jusqu'au 24 janvier 1848.

 

Que se passe-t-il le 24 janvier 1848 ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Portrait photographié de James Marshall (1810-1885)

 

James Wilson Marshall (1810-1885) est un menuisier qui accepte de travailler au projet de Mr Sutter appelé Sutter's Mill. Les ouvriers, afin d'amener l'eau jusqu'à la scierie, creusent un immense fossé (appelée le bief). Dans la matinée du 24 janvier 1848, pendant son contrôle hebdomadaire, James Marshall découvre la présence d'or dans le bief de la scierie. Le jeune américain n'en croit pas ses yeux et hésite à deux reprises avant de ramasser la pépite d'or.

« Je me suis assis et j’ai commencé à réfléchir très sérieusement, j’avais le cœur qui battait fort, j’étais certain que c’était de l’or. Le morceau avait la forme d’un petit pois ». Ce même jour, James Marshall parcourt près de 65 kilomètres pour montrer les pépites scintillantes à son patron. C’est bien de l’or !

La nouvelle se répand comme une traînée de poudre et attire les chercheurs d’or à la recherche des pépites qui coulent dans les cours d’eau alentour mais surtout du filon d’origine qui renferme sans doute un trésor…

 

     A la recherche de l’or

 

     L'or

 

                    Quelles sont les caractéristiques de l’or ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Photographie d'une pépite d'or

 

   Caractéristiques et identité :

 

L'Or de symbole chimique « Au » est un métal noble, c'est-à-dire capable de résister à de nombreuses formes d'oxydation (résistance à l'eau et au dioxygène) et de corrosion (résistance aux acides). Aucun des métaux considérés comme « nobles » ne résistent à toutes les formes d'oxydations ou de corrosions ; certains présentent cependant une inertie (chimique) particulièrement grande. C’est bien l’absence d’oxydation qui fait de l’or un métal particulier capable de traverser les siècles sans perdre de son éclat.

Très malléable, l’or est qualifié de « ductile » (solide qui peut s’étirer sans se casser). Il est le plus ancien métal utilisé par l'Homme pour fabriquer des bijoux, des pièces de monnaie ou encore des sculptures.

C’est un excellent conducteur électrique. Sa température de fusion est de l’ordre de 1000°C.

À l’état naturel, l'aspect de l'or existe majoritairement sous la forme de pépites généralement de petite taille. Cependant on peut aussi trouver de la poudre, appelée « sable aurifère », ou bien des paillettes d'or. Enfin, ce métal peut également se présenter sous forme de minerai. L'or « pur », à l’état brut est de couleur jaune.

 

   Etymologie :

 

Le mot or vient du latin aurum, auri (nom commun, neutre). Polysémique, ce mot latin désigne à la fois l'or, les objets façonnés à partir du métal ainsi que les monnaies d'or antiques.

 

                    Pourquoi aime-t-on l'or ?

 

Tout d'abord, l'or présente de nombreux atouts physiques : c’est un matériau très malléable, ductile mais également des plus conducteurs. Comme mentionné précédemment, ce métal ne s'oxyde pas à l'air libre et ne s’abime donc pas.

Ces avantages physico-chimiques font de lui un métal noble, facile à travailler. Il a servi de ce fait très tôt dans la vie religieuse, sociale et économique de l'homme.

L'or doit son statut de métal précieux à sa rareté. Comme le dit Pétrone (écrivain romain antique) dans sa citation  «La rareté fait le prix des choses», c'est notamment pour cette raison que l'or est aussi cher à l'homme depuis sa découverte.

Ce métal est également caractérisé par sa couleur et brillance qui attirent directement le regard et fascinent. L'or est le symbole de la figure divine, de la lumière, du savoir, de l'immortalité, du magnifique, du soleil, de la force, de la royauté... Sa symbolique divine est employée par les différentes civilisations, grecques, latines ou égyptiennes pour de nombreuses constructions religieuses (statues de dieux ou lieux de prière par exemple). Utilisé également pour « briller en société », l'or est au goût de tous ceux qui peuvent se le permettre, à toute époque. D’ailleurs, le symbole de la royauté française fut une fleur de Lys dorée.

L’or, référence économique :

L'or est resté longtemps la référence unique du monde économique, notamment dans les échanges monétaires et commerciaux. Aujourd’hui encore, on considère que l’or est une valeur refuge en cas de crise économique. Le terme d'«étalon d'or » désigne un système monétaire dans lequel l'unité de compte ou étalon monétaire correspond à un poids fixe d'or.

 

     La présence d’or en Californie

 

                    Une origine extraterrestre

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La formation de l'or dans l'espace en vidéo explicative

 

Pour comprendre les origines de la présence d’or en Californie, il faut comprendre celles de la présence d’or sur terre. Plusieurs théories coexistent à ce sujet.

Certains ont pensé que comme d’autres métaux, l’or est présent dans le noyau terrestre et remonte à la surface par certains mouvements géologiques.

Il semble aujourd’hui qu’il n’en est rien. La théorie principale est que ce métal précieux proviendrait d’une pluie de météorites qui s’est abattue sur terre il y a près de 3,8 milliards d’années en formant des cratères sur la surface terrestre. A cette époque la croute terrestre est déjà largement formée et le métal reste en surface. C’est la théorie que développe en 2011 dans le grand journal scientifique « Nature » une équipe de géologues britanniques.

On peut se demander alors comment l'or s’est formé dans le milieu interstellaire ?

La plupart des éléments – dont le carbone et le fer - se forment à l’intérieur des étoiles.  Edo Berger, du centre d’astrophysique d’Harvard défend la théorie que l’or est issu de la collision de deux étoiles à neutron (cœurs morts de deux supernovae). La force de la collision permet la formation d’atomes lourds, dont l’or.

Les étoiles sont composées principalement d'hydrogène, l'élément le plus simple et le plus léger de la matière. La pression gravitationnelle au sein de l’étoile compresse son noyau et déclenche une fusion nucléaire. L'hydrogène, élément léger, se transforme alors en éléments lourds. L'atome d'hydrogène devient un atome d'hélium, puis de carbone puis d'oxygène. Les transformations ont lieu de plus en plus vite :  les atomes stellaires changent alors jusqu'à devenir des atomes de fer et de nickel.

Cependant, à ce moment, la fusion nucléaire ne libère plus assez d'énergie et la pression du noyau s’épuise. Les couches extérieures s'effondrent ainsi sur le centre. En renvoyant cette soudaine injection d'énergie, l'étoile explose en créant une supernova. La pression extrême d'une étoile qui s'écroule est tellement élevée que les protons et les électrons subatomiques sont poussés les uns envers les autres dans le noyau en créant des neutrons. Les neutrons sont électriquement neutres, ils ne se repoussent ni n'attirent électriquement les éléments autour d’eux. Les neutrons sont facilement capturés par les éléments ferreux. Et ainsi, plusieurs captures de neutrons permettent la formation d'éléments plus lourds qu'une étoile ne pourrait pas créer dans des conditions normales. Des éléments très denses se créent : de l'argent à l'or en passant par le plomb jusqu'à l'uranium.

Au contraire de la longue transformation de l'hydrogène en hélium au sein des étoiles qui dure des millions d'années, la création des éléments les plus lourds dans la supernova ne se produit qu'en quelques secondes !

 

Que devient l'or après l'explosion ?

L'onde de choc de la supernova propulse ces produits de collision à travers le milieu interstellaire. L'or présent sur la Terre serait donc issu de ces collisions et serait arrivé par des météorites quelques dizaines de millions d’années après la formation de la terre et se serait regroupé en filon par l’activité géothermique au cours des années.

 

Combien d'or maintenant sur Terre ?

Tout l'or que l'Homme a extrait au cours de l'histoire pourrait être empilé dans seulement trois piscines olympiques ! Cela représente beaucoup de masse car l'or est 20 fois plus dense que l'eau mais peu de volume. Ainsi vous comprenez pourquoi l'or est aussi rare et extraordinaire.

 

                    L'Origine des gisements terrestres

 

Formation des gisements:

 

Comme expliqué, l'or n'est pas présent au centre de la Terre mais dans la croûte terrestre. Au cours du temps, le métal a circulé et s’est s'accumulé dans certains endroits de la roche terrestre afin de remonter à la surface.

Ainsi on peut se demander comment l'or s'accumule le long des failles. Avant de répondre à la question, quelques définitions et rappels essentiels :

 

Le modèle PREM : Grâce aux données sismiques, aux maths et aux modèles analogiques, on a pu comprendre l'organisation de la Terre profonde. On l'a synthétisé sous forme du modèle de PREM. Ce n'est pas une observation mais une déduction, il a le mérite d'etre en accord avec les lois de l'isostasie, il est fondamental pour comprendre la tectonique des plaques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Modèle PREM

 

 

Croûte terrestre : Elle correspond à la couche rigide du globe. C'est la dernière couche de la Terre en partant du centre et également la dernière couche de la lithosphère. Il existe deux types de croute terrestre :

-la croûte continentale qui forme, comme son nom l'indique, les continents. Elle est essentiellement de nature granitique et présente une épaisseur moyenne de 35 km. Elle se situe au-dessus du Moho (la discontinuité de Mohorovičić), c’est à dire le manteau terrestre composé de péridotites.

-la croûte océanique se trouve sous les océans.

 

Plaque : Une plaque est une grande calotte rigide, cassante et épaisse d'une centaine de kilomètres. Les plaques sont emboîtées les unes dans les autres et recouvrent l'ensemble de la surface de la Terre on dit que les plaques forment l'enveloppe superficielle de la Terre: la lithosphère. Les plaques se déplacent et se heurtent à cause des courants de convection.

 

Courants de convections : L'asthénosphère (couche située en-dessous de la lithosphère visible sur le modèle de PREM ci-dessus) est composée de roches ductiles qui au niveau des fosses subissent de haute de température. La température augmente au fur et à mesure que la distance à la dorsale diminue. Ainsi, la roche peridotique de l'asthénosphère ne subit pas les mêmes conditions de température suivant sa position par rapport à la dorsale qui est une source de chaleur. Il se crée ainsi dans cette couche des mouvements convectionnelles de roche ductile:  c'est à dire, des cellules de convections de forme ciculaire, composées de courants ascendants au niveau de la dorsale et descendants plus loins de la dorsale dans les zones les plus froides et où la roche en se refroidissant se densifie.

Les courants de convections dans l'asthénosphère sont la cause de la mobilité de la lithosphère et donc de la tectonique des plaques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

            Deux cellules de convection créées par les courants de convection                                                         Les courant de convection sur la Terre

 

 

Métal : Corps conducteur de chaleur et d'électricité. Il peut être plus ou moins ductile et réfléchissant de la lumière. Parmi les métaux on distingue les métaux nobles comme l'or qui ont la particularité d’être les moins oxydables et corrosifs.

 

Gisement : Lieu où se concentre un ou plusieurs éléments.

 

Magma : Roches en fusion contenant des gaz dissous et des cristaux. Moins dense que la roche solide en profondeur, il est entraîné vers le haut par la poussée d'Archimède.

 

Origine d'une faille décrochante: Elle est due à deux blocs se déplaçants horizontalement dans des sens opposés.

 

Filon (ou veine) : Vaisseaux remplis par des matériaux. Le matériel de ce remplissage peut avoir été déposé par des circulations de fluides hydrothermaux (filons hydrothermaux).

 

Deux plaques peuvent s’écarter l’une de l’autre, elles sont appelés alors divergentes. Ce phénomène de divergence est visible majoritairement dans les océans au niveau des dorsales mais peut également avoir lieu sur les continents (on parle alors de rifts). C’est d’ailleurs au niveau des dorsales et des rifts que les plaques tectoniques grandissent, puisque l’espace qu’elles libèrent en s’écartant est comblé par du magma qui refroidit rapidement c'est l'expantion océanique. 

Deux plaques peuvent au contraire être convergentes. Ce phénomène donne lieu à des collisions (formation des chaînes de montagnes) ou à des subductions (la plaque la plus dense passe sous l’autre). 

 

C'est ce phénomène de convergence que l'on retrouve au niveau des plaques nord-américaine et pacifique. Lors des convergences, les mouvements sont pour la plupart perpendiculaires à la frontière des plaques. Cependant, il arrive qu'ils soient majoritairement parallèles à cette frontière. Ce phénomène est alors appelé coulissage. Les zones de coulissage sont caractérisées par une forte sismicité et un volcanisme inexistant ou par la formation de failles comme la faille transformante de San Andreas qui peut être également qualifiée de décrochante. En somme, la faille de San Andreas est une faille décrochante qui limite les plaque pacifique et nord americaine. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Evolution de la position de la Californie sur Terre 

 

Comment les gisements d'or se forment-ils?

 

L'or est présent dans toutes roches de la croute terrestre en très faible quantité. Pour etre exploité, il est necessaire que ce métal se concentre.

Pour cela, il existe deux grands processus:

 

-Premierement, la concentration de l'or est du à la ciculation de fluides acqueux en pronfondeur. Les fluides chauds sont capables de "lessiver" la croûte et d'amasser toute sorte de métaux sous forme de solution (y compris l'or) et de les deposer en concentration plus importante dans un petit volume de roche. Ce petit volume est appelé gisement.

Pour ce premier processus on parle de circulation de fluides hydrothermaux. 

L'or est un métal qui est considéré comme difficilement transportable par les fluides géologiques. Le responsable de la concentration de l'or en certains points bien précis, à l'origine de la formation des gisements du précieux minerai est l’ion trisulfure S3-. Les fluides circulants dans les fissures profondes de la croûte terrestre contiennent cet ion qui accroche l'or et le dépose dans les gisement au niveau des zones de subduction et des failles. 

Les fluides comportants l'or en solution peuvent remonter le long des failles et précipiter l'or. Ainsi avec le changement de pression et de temperature , le métal cristallise dans les filons.

Les gisements qui sont dits "primaires"  se présentent sous la forme de roches à l’intérieur desquelles se trouve l’or. Elles sont en général découvertes lors des tremblements de terre après un élargissement des filons. L’or est emprisonné dans des "roches dures" elles-mêmes recouvertes d’un chapeau de roches plus friables.

 

-Le deuxième processus se passe à la surface. Les roches subissent une érosion. Les particules d'or sont ainsi libérées et transportées pour la plupart dans les rivières.

Quand la vitesse d'écoulement de l'eau est rapide, les particules d'or sont transportées. Cependant losqu'elle diminue les particules d'or les plus denses s'accumulent. On parle pour ce processus de gisements secondaires. En haut des montagnes et en particuliers de la Sierra Nevada, les écoulements sont rapides . En aval, au niveau des plaines, la vitesse diminue. Cependant, il existe de petits relief qui peuvent faire barage au cour de la rivière et donc former de petits dépots que l'on qualifie d'eluvionnaires ou de colluvionnaires. Les particules d'or n'ayants pas été bloqué le long de la pente de la montagne forment des gisements secondaires alluvionnaires : les placers.

 

C’est bien ce dernier type de gisement sur lequel tombera James Marshall dans le Sutter’s mill. Marshall a trouvé une pépite d'or que l'on peut donc qualifier d' "alluviale".

 

                    Les caractéristiques géologiques de la région aurifère de Californie

 

Les principales mines de Californie se trouvent au pied de la Sierra Nevada et dans la « vallée centrale», dans des régions montagneuses qui peuvent être couvertes de collines et de terrains plats.

Cette zone est abondante en sédiments et en roches granitiques et irriguée par les deux grands fleuves de Californie : au nord le Sacramento et au sud le San Joaquin.

 

Les différents méthodes d’extraction de l’or

 

Les chercheurs d’or se ruent au XIXème siècle vers les régions aurifères. Au départ, ils ramassent les pépites et poussières d’or dans les cours d’eaux mais progressivement ils partent à la recherche des filons et sont amenés à utiliser des techniques de plus en plus sophistiquées.

 

Technique de la batée:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première technique est celle dite de la "batée". En Californie, les rives des cours d’eau sont composées essentiellement de graviers à forte teneur en or. La première technique est l’orpaillage avec une batée. Elle consiste à ramasser une quantité de terre et de gravier et de remuer. La force centrifuge permet d’évacuer les sédiments les plus légers et les objets les plus denses restent au fond de la batée (objet de forme conique comparable à un chapeau chinois. Pour utiliser cette technique, le chercheur d’or devait apprendre quelques gestes clefs mais n’avait pas besoin d’outillage complexe. On parle en anglais de « panning ».

 

Technique du berceau:

 

Parallèlement existait une autre technique moins connue, celle dite du « berceau » (cradle ou rocker en anglais).  Les pionniers versaient l’eau chargée des sentiments de la rivière dans une boite posée sur une sorte de chaise à bascule. Le mouvement de la bascule permettait de séparer les particules et de conserver les plus denses.

Cette méthode permettait de traiter entre 3 et 4 m3 de terre par jour, soit nettement plus que la batée.

Toutefois, ces deux techniques ne pouvaient se faire à grande échelle et certains mineurs développèrent des techniques plus " industrielles ".

 

Technique du Sluice (rampe de lavage):

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il s’agissait de détourner le cours de la rivière par un canal appelé « Sluice ». Le Sluice est une planche en bois de 4 mètres de long tapissée de matériaux qui permettaient de séparer les alluvions et d’en extraire l’or plus facilement.

 

L'extraction hydraulique:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’extraction hydraulique consiste à utiliser l'eau sous pression de canons à eau pour attaquer des roches ou remuer des sédiments. Ils peuvent également projeter de la vapeur d’eau. Cette technique est utilisée par un mineur (Edward Matteson) près de Nevada City en 1853. Une fois décroches, les sédiments étaient traités dans un système type " sluice " pour isoler l’or lourd des autres éléments.

Plus tard en 1890, on utilise le dragage pour racler le fond des cours d’eau et aller chercher l’or dans le lit des rivières.

Ce n’est que dans un second temps que la recherche d’or a conduit à creuser des mines avec des impacts humains et environnementaux importants, le plus souvent en utilisant des explosifs et surtout des substances chimiques comme l’arsenic et le mercure. Le mercure par exemple est utilisé pour séparer la roche de l’or. Il forme un amalgame avec l’or qui aide à le séparer des roches ou du sable dans lequel il se trouve. L’amalgame est alors monté en température : le mercure se vaporise et l’or reste.  L’impact environnemental est désastreux.

 On voit alors clairement que les techniques d’exploitation de l’or pendant la ruée sont devenus de plus en plus techniques, de plus en plus précises et efficaces. Par ailleurs cette « fièvre de l’or » a poussé les mineurs à utiliser des substances chimiques et des machines qui ont marqué le paysage californien.

Tout commence en Californie
La découverte de l'or
A la recherche de l'or
L'or
La présence d'or en Californie
Les caractéristiques géologiques de la région aurifère de la Californie
Les methodes d'extraction

Vos informations ont bien été envoyées !

bottom of page